Je ne connaissais pas cet historien (du corps surtout) Georges Vigarello, jusqu’au moment de lire une de ses interviews dans laquelle il se présente via son parcours études /pro.

J’apprécie la diversité et donc la richesse d'un parcours non linéaire.

On se définit à travers un parcours. Pendant longtemps le mien a semblé heurté. Pendant que je préparais le professorat à l’École normal d'éducation physique (Ensep), je m'étais également inscrit en sciences humaines à la Sorbonne. J'ai fait de l'histoire, mais aussi de la psychologie, de la sociologie et de la philosophie. C'était passionnant. J'ai réalisé alors que mes préoccupations étaient dominées par la tentative d'éclairer le passé pour conduire un chemin vers aujourd'hui.

Je ne suis pas un historien spécialisé dans une époque et je ne me contente pas d'une approche mono-disciplinaire.

[Mon parcours atypique] a entraîné une grande rigueur dans la manière dont j'essaie de fonctionner sur les projets historiques. Je pense que j'aurais mal vécu le fait de me sentir cantonné à une époque et à une seule discipline.