40 liens privés
Les auteurs distinguent trois degrés de la relation numérique. Le premier est l’information, le second est une communication conviviale, le troisième est la tentative de coéducation. « Informer, partager, coéduquer se conjugue à la forme active pour l’enseignant. Côté parent, la forme est passive : être informé, être destinataire, être ouvert aux propositions de coéducation. »
C’est le terme « distance » qui prend ici tout son sens. Apparu de manière massive lors de la crise sanitaire de 2020, le mot « distance » y a pris un sens plus large et a été associé à une perte, celle de la présence simultanée en classe. La famille, les parents, se sont trouvés mis en situation de co-éducation forcée.
« Des enfants constamment sous le regard d’adultes connectés entre eux constituent sans doute le rêve d’une société inquiète » écrivent les auteurs. Ils inscrivent donc ces pratiques dans un cadre sociologique plus large, celui de la place de l’enfant dans les sociétés contemporaines qui mettent en avant l’individualisme et la réussite (scolaire et sociale). Le numérique est aussi un moyen de contrôle et de surveillance